M6.fr : la vidéo à la demande en peer-to-peer
M6.fr propose de télécharger un logiciel permettant d’accéder à des vidéos haute définition. La technologie peer-to-peer est utilisée pour réduire les coûts de gestion de bande passante.
Pour la rentrée, M6.fr lance un service innovant de service de vidéo à la demande (VOD) sous forme d’un logiciel à télécharger depuis la page d’accueil du portail. Baptisé « M6.fr Vidéo HD », il permet de consulter des contenus vidéo en haute définition sur Internet. Les séquences sont essentiellement tirées des programmes de divertissement et d’information de la chaîne mais on peut également retrouver des bandes-annonces de films. Pour son démarrage, deux nouvelle vidéos seront mises en ligne quotidiennement.
Les fichiers vidéo sont encodés en 800 Kbit/s et lisibles avec Windows Media Player 9. M6 considère que ce type d’exploitation permet d’aboutir à une exploitation des vidéos en haute définition, d’une qualité proche de celle d’un DVD. Le choix de la technologie Microsoft n’est pas innocent : elle permet d’assurer la gestion des droits numériques (DRM, digital rights management), ce qui devrait rassurer les ayants droit du monde de l’audiovisuel.
Mélange de push et de peer-to-peer
Ce nouveau service haut débit, développé et hébergé par le prestataire de solutions de diffusion Ipercast pour le compte de M6 , est innovant car il exploite à la fois le push et le peer-to-peer. La technologie du push permet d’envoyer une alerte sur le PC de l’utilisateur pour lui signaler les nouveautés sur M6.fr Vidéo HD. Grâce au peer-to-peer, « chaque ordinateur d’un utilisateur ayant téléchargé le logiciel devient un relais de transmission des fichiers même si, dans le dispositif, il reste un serveur central qui héberge les clés d’exploitation », explique Xavier Spender, directeur général de M6 Web. La division Internet du groupe audiovisuel voit deux principaux avantages liés au peer-to-peer : d’une part la technologie permettrait d’augmenter le niveau de l’upload (le débit ascensionnel), et d’autre part de diminuer les coûts de gestion de la bande passante.
En dehors des questions techniques, M6 Web se voit confrontée à la question de la viabilité d’un tel service. Xavier Spender met en avant deux sources potentielles de revenus : la publicité et des offres de contenu payant autour de chaînes thématiques (l’automobile, par exemple). Pour l’instant, le service reste en accès gratuit en attendant d’affiner le modèle.